Sports.fr nous propose une interview avec Massamba Sambou le jeune défenseur monégasque.
Le joueur parle du match de Lyon qui d’après lui est prenable; de son altercation avec Cufre, de la mauvaise passe que traverse le club et surtout des objectifs européens auxquels ils croient toujours.
Massama, vous entamez votre quatrième saison à l’AS Monaco, et on vous a découvert début janvier 2008, lors de la réception de Lorient…
Oui, c’est vrai qu’on a commencé à parler de moi à partir de ce moment-là, même si j’ai fait mes débuts en Ligue 1 la saison passée. J’avais disputé quatre rencontres sous les ordres de Laurent Banide, mais j’ai été blessé par la suite, ce qui m’a empêché de débuter la nouvelle saison dans de bonnes conditions. Le match de Lorient reste bien évidemment dans ma mémoire. Car, franchement, inscrire son premier but en Ligue 1 apporte beaucoup de plaisir ! J’étais surtout très heureux car ce but dans les arrêts de jeu nous a permis d’empocher les trois points.
Après cette rencontre, vous avez accumulé les titularisations, jusqu’à cette altercation avec Cufré au cours d’un entraînement…
C’est vrai qu’après j’ai enchaîné les matches (six au total), principalement aux côtés de Bolivar. Après, la concurrence et la bonne forme de Modesto ont fait que j’ai moins joué lors des dernières rencontres. Sinon, je ne vais pas nier que j’ai eu un accrochage avec Cufré lors d’un entraînement, on s’est embrouillés et on a failli se battre. On a payé des sanctions et voila. Le coach nous a bien précisé que ce n’était pas parce que nous n’avions pas été bons que nous n’allions pas jouer le match suivant mais parce que ce n’était pas le genre de choses à faire, surtout quand l’équipe ne va pas bien (NDLR: après le 0-6 contre Bordeaux). Cufré est un pote, c’est un gars cool et ce qui est arrivé est définitivement oublié.
Monaco a beaucoup recruté cet hiver, avec l’arrivée de quatre nouveaux joueurs étrangers dont certains peinent à s’adapter. D’autre part, Frédéric Piquionne a mis en exergue dans Nice Matin un certain individualisme au sein de l’équipe. Qu’en pensez-vous ?
Concernant les recrues, il n’y a pas de souci particulier, chacun s’adapte à son rythme, et après c’est au coach de faire ses choix. Entre nous, cela se passe super bien, il n’y aucun problème. On a l’exemple d’Arsenal, qui a une équipe très cosmopolite et marche pourtant très bien, donc je ne pense pas que le nombre de nationalités pose un quelconque problème, même au niveau de la communication. En ce qui concerne Frédéric Piquionne, il a simplement dit ce qu’il pensait. Piq’ est un gars bien qui rigole avec tout le monde, sans exception. Et je vous promettre que même après ces déclarations, il n’y a eu aucun souci.
Samedi après-midi, vous recevez Lyon au Stade Louis II. Comment allez-vous aborder cette rencontre ?
Lyon est une bonne équipe, mais prenable. Ca reste un match de foot. Ils ont fait 1-1 à domicile contre Manchester, donc tout est possible. Nous essaierons de nous donner à fond et de faire un grand match, sans nous soucier des Lyonnais, pour ne pas avoir de regrets à la fin. Car Lyon ou pas, ce qui nous intéresse ce sont les trois points. En plus nous évoluerons à domicile, nous allons donc tout faire pour l’emporter.
Quels sont vos objectifs pour cette fin de saison ?
L’objectif est que nous soyons européens la saison prochaine. Monaco est un grand club, et cela va faire deux ans que nous n’avons pas disputé de compétition européenne, ce qui constitue une grosse déception. Nous avons souvent recruté des joueurs avec lesquels cela ne fonctionnait pas forcément donc cette année nous devons tout donner pour essayer d’accrocher quelque chose. Et puis nous avons un bon groupe avec un effectif conséquent… En tout cas le championnat sera très serré jusqu’au bout. Ce n’est donc pas parce que l’on perd un match qu’il faut tout remettre en cause, oublier l’Europe… Il faut toujours y croire, et moi j’y crois !